Des notes

J’entretiens avec elle une relation invisible, à sens unique.

Je supporte mal son silence.

Je fais tout pour l’entendre, puis je tente de la contrôler, de lui faire dire, en mon nom, ce qui percute, transperce, traverse et ressort de ce coeur qui semble parler son langage.

En vain : elle va où elle veut, quand elle veut, elle me plaît souvent, et souvent je la suis.
Elle trace le chemin à sa guise, et m’apprend ma propre destination, imprévisible, parfois surprenante, parfois décevante.

La musique, le son de vie, mène la danse, et pour composer je n’ai pas d’autre choix que de me laisser aller.

Un peu de joie

Je suis sympa et généreux, alors voici un petit coup de pouce pour tous ceux qui subissent de plein fouet le spleen dominical.
Il s’agit d’extraits de paroles de quatre chansons, réputées pour leur capacité à provoquer un regain du sens de la fête chez quiconque les écoute, un peu comme l’eau minérale naturelle gazeuse Quézac apporte gaieté et longue vie à quiconque la boit.

J.J. Lionel – La danse des canards (1980)

C’est la danse des canards
Qui en sortant de la mare
Se secouent le bas des reins
Et font coin-coin
Fait’s comme les petits canards
Et pour que tout l’monde se marre
Remuez le popotin
En f’sant coin-coin
A présent claquez du bec
En secouant vos plumes, avec
Avec beaucoup plus d’entrain
Et des coin-coin
Allez mettez-en un coup
Maintenant pliez les g’noux
Redressez-vous…

Tournez c’est la fête
Bras dessus-dessous
Comm’ des girouettes
C’est super chouette
C’est extra-fou…

La bande à Basile – La chenille (1977)

Pose les deux pieds en canard
C’est la chenille qui se prépare
En voiture les voyageurs
La chenille part toujours à l’heure
Accroche tes mains à ma taille
Pour pas que la chenille déraille
Tout ira bien et si tu veux
Prie la chenille et le bon Dieu.

Si tu crois qu’j’t’ai pas vue
Faire ta petite ingénue
Avec Pierrot dans le tunnel
Allez sois pas jalouse
C’est un copain, c’est tout
Tu sais qu’nous deux c’est pas pareil.

Casimir – Le carnaval de Leonard (1974)

Un peu de soleil filtre au travers de mes rideaux
Tibidibidi tibidibido, je chante, je chante
Les copains du quartier, ma cousine Aglaé
M’attendent pour jouer, on va bien s’amuser.
Les oiseaux me chantent un petit air de carnaval
Tibidibidi tibidibido, je chante, je chante
Je rêve, c’est normal, que je suis roi du bal
Les tracas, je n’en veux pas…

Tindersticks – Tiny tears (1995)

You’ve been lying in bed through week now
Wondering how long it’ll take
You haven’t spoken or looked at her in all that time
For that was the easiest line you could break
She’s been going round her business as usual
Always with that melancholic smile
But you were too busy looking into yourself
To see those tiny tears in her eyes

How can you hurt someone so much you’re supposed to care for
Someone you said you’d always be there for
But when that water breaks you know you’re gonna cry, cry
When those tears start rolling you’ll be back

 

Et merde, je savais que j’allais pas tenir jusqu’au bout.