Changer de voie

Quand tu prends ton train tous les soirs pour rentrer de la COGIP, tu as le droit d’ignorer complètement tes voisins. Si tu le souhaites, tu peux même faire la gueule durant le transit : ce n’est pas interdit du tout. Au mieux, tu regardes à travers les fenêtres un monde qui te retient en va et vient, et parfois tu dévisages avec consternation les passagers débiles d’un autre train dont tu sais qu’il va bientôt t’échapper.

Mais sur les grandes lignes on ne transite pas, on voyage ! Puis ta place est réservée, tu peux lire TGV Magazine et t’amuser avec les accoudoirs, il y a des chiottes entre chaque wagon et un snack-bar en voiture quatre alors tu te relaxes et lances un profond soupir de satisfaction. Sans trop oser te l’avouer, tu touches un certain idéal de bonheur. Du coup, sourires courtois, contacts oculaires bienveillants et salutations distinguées se multiplient au sein des wagons : des liens se créent dans une ambiance de fous furieux propice au badinage de haut vol. A peine le train a-t-il paresseusement quitté la gare que de petites fêtes s’improvisent, on regarde à travers les fenêtres un monde qui ne nous atteint plus, et avant de s’en évader, on adresse grimaces et gentils bras d’honneur aux tristes produits revenant de la COGIP sur la voie d’à coté.

La lettre de motivation

Madame,
Titulaire d’un DESS d’informatique depuis septembre 2003, je recherche une collaboration au sein de votre société.
Disponible de suite, je suis une personne sérieuse , dynamique et motivée.
Je sais m’adapter avec sourire et bonne humeur au travail que l’on me confie.
Si ma candidature retient votre attention, je vous propose de nous rencontrer.
Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Source : Lettre-type «Avec de la fraîcheur» de L’Etudiant Emploi