And in the naked light I saw
Ten thousand people, maybe more
People talking without speaking
People hearing without listening
People writing songs that voices never share
And no one dared
Disturb the sound of silence

Memo

Je possède un classeur mou où je range ce qui a de la valeur à mes yeux dans des feuillets transparents. Lorsque je reviens d’un concert, je place le billet dans l’une des pochettes prévue à cet effet, et juste derrière, par transparence, je peux voir un bout de texte que j’ai trouvé sur un site perso, imprimé et conservé lui aussi dans mon classeur mou, de sorte que je le relise toujours dans cet état d’enchantement qui suit de tels moments.

Le site perso en question n’étant plus en ligne, j’en ai recopié une partie ci-dessous.

Au lycée, j’avais un ami qui était un excellent guitariste/pianiste, il habitait dans l’immeuble à côté du mien, et je squattais souvent chez lui pour l’écouter jouer. Après la période du lycée, il était membre d’un groupe de musique et il passait son temps à répéter/composer. Le groupe a réalisé des morceaux que je trouve excellents, chaque fois qu’ils étaient en concert, j’allais les voir, c’était des moments inoubliables de ma vie.

(…)

Trois ans passent, et un soir, en rentrant du boulot, je tombe sur lui, il était habillé en costard cravate, lui aussi rentrait du travail, je lui demande ce qu’il est devenu, il conçoit des circuits électroniques permettant d’éviter les interférences électromagnétiques entre d’autres circuits électriques. Il a arrêté la musique pour ce boulot. Il était tout content parce que ce jour-là, il avait reçu une augmentation et un poste à responsabilités.

(…)

Je passais des soirées entières à discuter musique, création artistique, inspiration et ce soir-là, je lui ai parlé à peine cinq minutes.

De toutes façons, on aurait parlé de quoi ?

D’équations de Maxwell ?
De transistors à faible impédance ?
De son taux d’imposition ?
Ou de sa bagnole toute neuve ?