Andy se hâte,
Andy se méfie.
Andy se tâte,
Est-ce qu’il a envie ?
Andy jette un œil à la fille
Et sourit.
Andy est un garçon poli.
(source)
Andy se hâte,
Andy se méfie.
Andy se tâte,
Est-ce qu’il a envie ?
Andy jette un œil à la fille
Et sourit.
Andy est un garçon poli.
(source)
Je possède un classeur mou où je range ce qui a de la valeur à mes yeux dans des feuillets transparents. Lorsque je reviens d’un concert, je place le billet dans l’une des pochettes prévue à cet effet, et juste derrière, par transparence, je peux voir un bout de texte que j’ai trouvé sur un site perso, imprimé et conservé lui aussi dans mon classeur mou, de sorte que je le relise toujours dans cet état d’enchantement qui suit de tels moments.
Le site perso en question n’étant plus en ligne, j’en ai recopié une partie ci-dessous.
Au lycée, j’avais un ami qui était un excellent guitariste/pianiste, il habitait dans l’immeuble à côté du mien, et je squattais souvent chez lui pour l’écouter jouer. Après la période du lycée, il était membre d’un groupe de musique et il passait son temps à répéter/composer. Le groupe a réalisé des morceaux que je trouve excellents, chaque fois qu’ils étaient en concert, j’allais les voir, c’était des moments inoubliables de ma vie.
(…)
Trois ans passent, et un soir, en rentrant du boulot, je tombe sur lui, il était habillé en costard cravate, lui aussi rentrait du travail, je lui demande ce qu’il est devenu, il conçoit des circuits électroniques permettant d’éviter les interférences électromagnétiques entre d’autres circuits électriques. Il a arrêté la musique pour ce boulot. Il était tout content parce que ce jour-là, il avait reçu une augmentation et un poste à responsabilités.
(…)
Je passais des soirées entières à discuter musique, création artistique, inspiration et ce soir-là, je lui ai parlé à peine cinq minutes.
De toutes façons, on aurait parlé de quoi ?
D’équations de Maxwell ?
De transistors à faible impédance ?
De son taux d’imposition ?
Ou de sa bagnole toute neuve ?
Comme chacun sait, dans le cadre d’une conversation par Internet, les smileys permettent, en associant un état d’esprit aux mots que l’on étale sur l’écran du correspondant, de pallier la rigidité de ce moyen de communication distant, sourd et muet.
Il existe aujourd’hui une multitude de smileys divers et variés, certains sont drôles, originaux ou très expressifs, aussi tiennent-ils un rôle de plus en plus central dans la messagerie instantanée.
En particulier, tout comme l’on userait de jolis sourires ou de sa voix la plus mielleuse pour amadouer son interlocuteur lors d’échanges délicats, il n’est pas rare de voir certains smileys farfelus ou attendrissants accompagner des propos que l’on n’aurait osé formuler sèchement.
A quand un appareil photo numérique à l’objectif situé du côté de l’écran et des réglages ?
Quand j’étais petit et qu’il n’y avait personne à la maison, il m’arrivait de m’emparer du miroir rond-soucoupe-volante accroché dans la chambre de ma soeur. Je le tenais alors devant moi, face vers le haut, et quand je plongeais mon regard dedans en déambulant dans les couloirs, j’avais l’impression d’arpenter les vallées exotiques et vertigineuses du plafond du domicile.
Quand tu prends ton train tous les soirs pour rentrer de la COGIP, tu as le droit d’ignorer complètement tes voisins. Si tu le souhaites, tu peux même faire la gueule durant le transit : ce n’est pas interdit du tout. Au mieux, tu regardes à travers les fenêtres un monde qui te retient en va et vient, et parfois tu dévisages avec consternation les passagers débiles d’un autre train dont tu sais qu’il va bientôt t’échapper.
Mais sur les grandes lignes on ne transite pas, on voyage ! Puis ta place est réservée, tu peux lire TGV Magazine et t’amuser avec les accoudoirs, il y a des chiottes entre chaque wagon et un snack-bar en voiture quatre alors tu te relaxes et lances un profond soupir de satisfaction. Sans trop oser te l’avouer, tu touches un certain idéal de bonheur. Du coup, sourires courtois, contacts oculaires bienveillants et salutations distinguées se multiplient au sein des wagons : des liens se créent dans une ambiance de fous furieux propice au badinage de haut vol. A peine le train a-t-il paresseusement quitté la gare que de petites fêtes s’improvisent, on regarde à travers les fenêtres un monde qui ne nous atteint plus, et avant de s’en évader, on adresse grimaces et gentils bras d’honneur aux tristes produits revenant de la COGIP sur la voie d’à coté.