Archives de catégorie : Histoire ancienne

Le retour du Va-et-vient

Ne t’éloigne pas trop
Laisse-moi t’espérer
Reviens aussitôt
Laisse-toi m’inspirer

Enfin ! Après avoir passé un certain nombre de mois en standby, Va-et-vient est enfin achevée, Rachel étant passée chez ouam afin d’enregistrer la partie vocale, plus communément appelée le chant.

On y retrouve toujours l’influence en provenance de Radiohead (ayant commencé à écrire la chanson fin 2001, époque où j’écoutais beaucoup ce groupe) et de Philip Glass (The Hours), toutefois pas aussi flagrante que pour Late Bloomer.

Bon.

telex – Va-et-vient (MP3, 5.82 Mo)

Ne m’approche pas trop
Laisse-moi respirer
Repars aussitôt
Laisse-toi m’espérer

Late Bloomer

Enfin ! Après un certain nombre d’heures de pianotage, grattage de guitare et de basse, enregistrements, arrangements, retours en arrière, recommencements, et puis alors même un presque-crash de disque dur, une nouvelle musique vient peupler la planète telex. (Je devrais d’ailleurs en refaire la présentation … ça devrait être interdit de faire des sites beiges)

Late Bloomer, avant de se trouver, semble ne pas trop savoir où elle va, et se laisse écouter plus difficilement que mes autres compositions. Notamment, le morceau peut être en effet divisé en trois parties aux rythmiques différentes. La première, au tempo de 68 battements par minute, repose sur des classiques mesures à 4 temps. Dans la deuxième viennent s’ajouter un second piano et un battement en triolets de noire, si bien que l’oreille préfère percevoir à partir de ce moment une nouvelle rythmique à 102 BPM avec mesures à 6 temps, à durées équivalentes (4/68 = 6/102). L’ancienne rythmique semble alors «tourner au ralenti» , ses noires étant dès lors entendues comme des noires pointées. Finalement, dans la dernière partie, les mesures passent de 6 à 4 temps, on revient donc à la structure carrée du début, mais avec un tempo de 102 BPM.

Bon.

telex – Late Bloomer (MP3, 4.15 Mo)

Guide à caractère technique

Bonjour,

Ce document, testé et approuvé par son auteur, détaille la marche à suivre pour se sentir con facilement.
Pré requis logiciel : Windows XP, eMule.

1/ De bon matin, juste avant de partir au boulot à la bourre, décider de laisser le PC connecté au Net durant la journée pour télécharger ce DivX tant convoité.

2/ Double-cliquer vite fait sur l’icône eMule.

3/ Démarrer rapidement le téléchargement de ce DivX tant convoité.

4/ Ouvrir promptement le menu Démarrer de Windows.

5/ Cliquer sur Arrêter et courir rattraper son bus.

6/ Si tout se passe bien, une sensation de lose doit apparaître le soir, une fois de retour chez soi.

Cordialement.

Extase et possession

Evil Dead 4

Je suis d’accord avec la nana du webmail de Wanadoo : le courrier électronique, c’est excellent, au point que cela tient probablement de la magie.

D’ailleurs, je suis comme elle. Avant de rédiger un message, je ne peux pas m’empêcher d’exprimer ma joie par un large grognement de bien-être tandis que mes bras effectuent d’amples moulinets, chorégraphie de bienvenue aux plaisirs épistolaires imminents.

Et lorsque je reçois du mail, oh purée, je suis pris d’une sensation de liberté vertigineuse, je traverse les saisons, l’esprit de la nouba est en moi.

La consultation

Comme à l’accoutumée, le psychiatre et moi étions assis face à face, à distance courtoise. Courtoise car nous étions assez proches pour parler sans forcer la voix mais suffisamment éloignés pour que les rideaux de fenêtre ne nous prennent pas non plus pour des potes.

Fidèle à son habitude, il écoutait attentivement mon silence, que nous nous autorisions à rompre de temps à autre afin de laisser place à l’expression sincère de nos travaux intestinaux.

Quant à moi, pour éviter de scruter un peu partout et ne pas savoir où poser les yeux, je tentais d’établir un contact oculaire avec l’armoire du fond, dont je me demandais au passage ce qu’elle pouvait bien dissimuler. Toutefois, ne trouvant pas d’écho à mon regard, mon entreprise semblait bien vaine, et je me demandais si le joli meuble était doté des organes recherchés.

Quelques anges passés, je perdis courage et acceptai, non sans amertume, que si les murs ont des oreilles, les armoires n’ont pas d’yeux.

En même temps, ayant observé les petits chérubins ailés du coin de l’oeil, j’appris qu’ils étaient en réalité un seul et même individu qui, après son passage, fait discrètement le tour par derrière avant de revenir. En effet, lors de la dixième apparition, il m’adressa un « Ah t’es casse-couilles à la fin, dis quelque chose, une connerie, n’importe quoi, que je puisse me barrer, bordel » qui, en plus de me renseigner sur le sexe des anges, me prouva leur unicité.

« A quoi pensez-vous ? » me demanda le psychiatre sur un ton poussant la neutralité à son paroxysme.

Cet instant fut crucial.

Je me voyais effectivement très mal lui relater mes réflexions sur les armoires sans yeux et les anges de passage. J’avais peur d’être tout simplement ridicule. Peut-être n’aurait-il pas trouvé ces histoires risibles, mais moi je me serais senti honteux de lui raconter ces conneries.

Je trouvai donc rapidement une échappatoire consistant à évoquer un problème psychique classique.

« Euh … en fait … bah je pense que je suis l’Elu de la Matrice … mmm ouais enfin ouais, Neo c’est moi, quoi. Je suis capable de me battre et vaincre des tas de mecs en costard sur leur propre terrain et puis de ralentir le cours du temps aussi. »

Il arbora une mine déconfite et sembla figé sur place.

« Bah tu vois, qu’est ce que je disais ! » rajoutai-je.

Silence absolu.

L’ange était sur le point de refaire un petit tour lorsque, soudainement tout sourire, il me répondit.

« Enfin ! C’est pas trop tôt, après deux ans d’analyse ! Pour ma part, je suis celui qu’on appelle l’Architecte. »

Sur ce, nous entrâmes dans une crise de fou rire d’une qualité rare, si bien que nous en vînmes aux larmes. Les éclats de rire de l’un relançaient ceux de l’autre dans un tourbillon co(s)mique sans fin. Quelques minutes plus tard, toujours plié en quatre, l’Architecte se leva et se dirigea d’un pas haché vers l’armoire (pour info, moi j’étais tombé de ma chaise tellement j’en pouvais plus).

Non sans mal, il ouvrit ce qui se révéla être ni plus ni moins que la cachette d’un mini-bar fort respectable.

« T’as raison ! » s’exclama-t-il. « Les armoires n’ont beau pas avoir d’yeux, elles n’en contiennent pas moins des mini-bars fort respectables ! Allez relève-toi au lieu de te marrer par terre, on va boire des coups ! »

Avant même que nous eûmes trinqué, l’angelot nous rejoignit, équipé cette fois d’une petite harpe dont il jouait avec une aisance formidable. Nous bûmes donc tous ensemble dans une ambiance de fête invraisemblable.

Puis, subitement, l’Architecte reprit son air le plus sérieux et le petit ange repartit avec sa harpe en un clin d’oeil.

« Hé bien, le temps passe, on va peut-être s’en tenir là pour aujourd’hui … »

Je repartis comblé, avec un entonnoir gratuit (avec poignée) ainsi qu’un bon pour parrainer un ami.

C’est clair

Les tics de langage sont contagieux, c’est connu.

Pour ma part, je suis largement influencé par les petites expressions récurrentes des gens que je côtoie, et je dois fournir un effort continu pour ne pas me laisser complètement envahir.

Quand parfois je me relâche un peu, le résultat est catastrophique, malheureusement.

– Il est quelle heure ?

– Bordel, ma foi c’est pas cool, globalement il est quatre heures, putain c’est hallucinant quoi ! Enfin bon, en même temps, j’dis ça j’dis rien, c’est pas comme si j’étais à la bourre, c’est tranquille. Enfin c’que j’en dis moi …

– Bah c’est clair.