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Le fan-mail

J’aime bien ton dernier post… c’est trop court, bien entendu.

J’en étais à penser que tous les blogs étaient bassement chiants lorsque je suis tombé sur ton… bon, on va tâcher de pas cracher dans la soupe non plus.

Désespéré au bord du malheur, j’avais envie d’en finir par en avoir assez de cette vie, quand je suis tombé sur ton… trop sombre, putain.

Hey, bon là je suis overbooké, mais juste comme ça en passant (je lis jamais de blog), pas mal ton… trop faussement détaché, merde.

Trop bien ton dernier texte, d’ailleurs j’ai fait pareil (cf. URL en signature), donc si tu veux me link… wouahou combo prétentieux + mendiant, super.

J’adore beaucoup ce que tu fais monsieur !!!!!!!!!!!… mouais on dirait un mail de meuf hystérique, là.

Sérieux, sans déconner, ton dernier post m’a vachement fait mourir de rire et pleuré à la fois, t’es le meill… gni, trop lèche.

J’aime bien ton dernier post mais les couleurs ça va pas, la fonte est trop petite, y a une erreur de grammaire ligne 23, une faute d’orthographe ligne 28, le code source n’est pas valide XML1.0, bref tu restes un con qui se la pète … mmm … pas mal.

Dermaphone

Il m’arrive parfois de murmurer ton prénom tout bas dans des chuchotements si ténus que ma voix n’a pas la portée du souffle qui l’accompagne et les seuls mouvements de mes lèvres en diraient sur ta peau bien plus long que les sons qu’elles osent à peine dévoiler au vide

Tam-tam et castagnettes

A 13h32 je déposai sur une poêle un pavé de boeuf très tendre, après avoir laissé fondre une noix de beurre.

A 13h36 une envie folle me prit de faire dorer le pourtour de mon pavé de boeuf, qui n’était pas seulement très tendre mais aussi très épais. Avec l’aide d’une grande spatule en bois, je plaçai l’un de ses quatre côtés contre la poêle. La viande ne sachant tenir en équilibre par elle-même, je décidai d’appliquer une pression sur le côté opposé, ce qui la maintint plaquée et engendra un bruit de grillade. Je recommençai l’opération avec le deuxième côté, et me rappelai ce que m’avait dit la fille au café place d’Italie en septembre 2002. Par nervosité, pendant notre conversation, je jouais alors d’une sorte de tam-tam invisible à côté de mon verre, et me rendant compte de mon crescendo un peu violent, j’avais fini par « accuser le défaut » et rire de moi en lui faisant remarquer que j’étais en train de m’énerver sur la table ; elle avait haussé les épaules des yeux : « Tant que c’est pas sur moi … » Je décidai de faire griller le troisième côté.

A 13h38, après avoir fait dorer le dernier côté du pavé de boeuf, je me demandai si ce qui me faisait tant ramer avec les filles, ce n’était pas tout de même que je semblais un peu trop stressé. Je réfléchis à la question le temps d’accomplir trois quatre fois le tour de la cuisine en faisant des castagnettes avec la spatule et le couteau restés dans mes mains, et conclus que ça pouvait peut-être jouer.

A 13h39 je me dis que la communication par Internet ne laissait pas paraître l’anxiété, ce qui m’amena naturellement à penser que nous allons tous mourir un jour ou l’autre.