Rémanence

Tu réussis enfin à tourner la page, mais tu avais mis tant de détermination à la composer que la suivante en a gardé comme empreinte les sillons creusés par la bille.

Tu peux presque relire ta prose, et tu souris en pensant que le sort n’avait tout de même pas eu l’ironie de glisser discrètement une feuille de carbone.

Puis tu te dis que la prochaine fois, tu écriras au plume, quitte à en baver.

Ou bien te contenteras-tu de ce bon vieux clavier, et il te suffira alors de fermer des fenêtres … puis les ouvrir à nouveau lorsque tu commenceras à sentir le renfermé.