J’entretiens avec elle une relation invisible, à sens unique.
Je supporte mal son silence.
Je fais tout pour l’entendre, puis je tente de la contrôler, de lui faire dire, en mon nom, ce qui percute, transperce, traverse et ressort de ce coeur qui semble parler son langage.
En vain : elle va où elle veut, quand elle veut, elle me plaît souvent, et souvent je la suis.
Elle trace le chemin à sa guise, et m’apprend ma propre destination, imprévisible, parfois surprenante, parfois décevante.
La musique, le son de vie, mène la danse, et pour composer je n’ai pas d’autre choix que de me laisser aller.