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Le commerce agréable des hérissons

Ce soir, mon caniche-espion [cf. ce vieux post] ayant pris la voiture pour quelque mission urgente, j’ai profité de son absence, comme à l’habitude, pour voir de plus près les hérissons qui rôdent dans le voisinage à la nuit tombée. Le chien les trouve en effet guère fréquentables, et s’efforce de les tenir à distance en leur hurlant après.

Quoi qu’il en soit, les hérissons sont des bêtes fort attendrissantes, au point qu’on en voudrait chez soi. Courts sur pattes, ils se déplacent pourtant à vive allure, dans une sorte de joyeux trot dandinant qui m’enthousiasme beaucoup. Un drôle de museau pointu et des petits yeux rieurs caractérisent leur frimousse, dont le spectacle m’emplit de bonne humeur. Qu’il est amusant de les voir arpenter furtivement les allées sombres, raser les murs, et se donner de brefs rendez-vous dans l’ombre pour dealer ! Perçoivent-ils un bruit menaçant ou une lumière suspecte qu’aussitôt ils se figent et se recroquevillent pour dissimuler leur précieux bien … puis retournent à leurs occupations une fois leur frayeur passée.

Les activités de ces chers animaux allaient donc bon train ce soir, entre les halos fades des réverbères ; et lorsque la 205 du caniche est revenue, c’a été comme à chaque fois : ils ont pris la poudre d’escampette, et moi, je me suis fait inspecter les chaussettes par une truffe inquisitrice.

Grimpette géante

Vue aérienne de coccinelle royale en pleine ascension, lors de la compétition annuelle d’escalade des célèbres falaises du Mont Escalier (Hauts-de-Seine).

Source Coléoptair *

* Agence spécialisée dans la photo de coléoptères par hélicoptère.

À la recherche de l’inspiration

Pardon, juste avant de débuter, je voudrais brièvement vous faire part de mes activités de ces 12 derniers mois. Il me semble que le lecteur fidèle y trouvera son intérêt. C’est simple, je m’étais progressivement lassé de ce blog. À vrai dire, étant sec en idées, j’avais préféré y mettre un terme. Pour cette raison, et afin de retrouver l’inspiration, j’ai donc choisi de suivre une longue formation de poète maudit. Tout là-bas, très loin, sur la côte. Et me voici maintenant de retour.

En quoi peut consister une telle formation, allez-vous me demander.

Hé bien, une journée typique d’apprenti poète maudit commence, dès le saut du lit, par une mesure précise de sa chevelure ; il s’agit d’effectuer le suivi de son développement en épaisseur et en longueur. Ensuite, tout le monde à la douche, où l’on se shampouine vigoureusement à l’engrais capillaire Corsac & Garfunkel.

Vient alors le meilleur moment de la journée, le TP de contemplation du lointain ! On se retrouve en petits groupes au sommet de hautes calanques isolées, on se gèle les couilles, et on scrute le grand large, tour à tour, pour y chercher des pensées fortes et amères. Un des principaux challenges de cette activité, outre celui de trouver des pensées fortes et amères, est de bien fixer la ligne d’horizon, qui se perd souvent en confusion entre ciel et mer. Bien fixer la rambarde également, que les vents d’altitude ont tendance à faire chanceler violemment.

En milieu d’après-midi, après une courte sieste, devoir sur table : il nous est demandé de coucher sur papier les pensées fortes et amères obtenues plus tôt. On en roule alors de jolis et on laisse la nature s’exhaler. Puis, après un repas frugal, chacun participe à la traditionnelle séance photo, en prenant des poses originales avec guitare folk devant le soleil couchant. S’en suit un atelier pratique de coiffage au Vivel Out of bed devant le grand miroir, et au pieu !

Voilà. Maintenant vous pouvez imaginer à quel point je suis transformé, et vous savez plus exactement à quel genre de blog vous attendre.

Permettez-moi de remercier au passage l’ami qui a pris ce joli cliché de moi lors de la première semaine, dans le cadre de sa formation en photographie de poètes maudits.

Dreamin’ Girl

Mince, j’étais dans la Lune, et j’ai oublié. Avant de démarrer ce blog, je voulais en effet vous proposer, comme au début de l’acte II, une chanson que j’aime particulièrement.

Petit saut dans le passé, au lycée, ne sortant pas encore beaucoup de U2, un ami m’avait prêté une cassette vidéo du concert Rust Never Sleeps. Je découvrais ainsi Neil Young et des titres tels que Hey hey my my, Sugar mountain, Like a hurricane ou Cortez the killer. Je fus très impressionné par l’émotion degagé par l’artiste, que ce soit la chaleur de ses performances acoustiques en solo ou son énergie en électrique avec son groupe Crazy Horse.

Léger bond en arrière, mars 2004, avant d’assister à un concert de Dominique A (excellent d’ailleurs, y a rien à dire), je découvrais, en première partie, une jolie brune venant de Toronto, que l’on appelle Feist. Ballades nostalgiques, colorations disco, une voix légère et haut perchée qui rappelle les premiers gazouillements d’un matin d’été, une présence scénique incroyable, et une ovation finale à la mesure de la chanteuse.

Dreamin’ Man faisant partie de mes morceaux favoris de Young, imaginez mon bonheur lorsque je suis tombé sur sa reprise par la Canadienne, rebaptisée pour l’occasion Dreamin’ girl ! Il faut dire que le charme Feist opère totalement et confère une seconde vie à la chanson. Pour le coup le rêve devient réalité.

Bref, vous l’aurez compris, que vous connaissiez Feist ou non, que vous appréciiez Neil Young peu ou prou, je vous conseille chaudement de télécharger et de savourer sans plus attendre ce petit bijou musical.

Feist – Dreamin’ Girl (mp3)

I’m a dreamin’ girl, yes, that’s my problem
I can’t tell when I’m not being real
In the meadow dusk I park my Aerostar
With a loaded gun and sweet dreams of you

Succincte présentation

J’ai pensé qu’il serait bon, avant de commencer, d’en dire un peu plus sur moi, chose que je n’avais jamais réellement faite auparavant sur ce blog.

Hum alors salut à tous, je m’appelle. Je suis, je pèse, je mesure et je chausse. Il paraît que je ressemble un peu. J’ai vu le jour, et j’ai toujours vécu avant d’habiter. J’aime, j’apprécie, je hais, j’adore, je déteste mais je peux comprendre, je ne rechigne pas mais je préfère encore. Je connais pas mal, on pourrait citer par exemple, néanmoins j’écoute aussi beaucoup et regarde également souvent. J’ai déjà partagé, évidemment j’étais persuadé, mais malheureusement j’ai fini. J’ai récemment rejoint, je participe régulièrement et actuellement je recherche plus spécialement. Je voudrais bien, et à terme je compte vraiment, sinon j’espère toujours, même si je redoute parfois. Pour finir, je projette, comme la plupart d’entre nous.

Vous voyez, je suis quelqu’un de simple, y a pas de mystère.