Pardon, juste avant de débuter, je voudrais brièvement vous faire part de mes activités de ces 12 derniers mois. Il me semble que le lecteur fidèle y trouvera son intérêt. C’est simple, je m’étais progressivement lassé de ce blog. À vrai dire, étant sec en idées, j’avais préféré y mettre un terme. Pour cette raison, et afin de retrouver l’inspiration, j’ai donc choisi de suivre une longue formation de poète maudit. Tout là-bas, très loin, sur la côte. Et me voici maintenant de retour.
En quoi peut consister une telle formation, allez-vous me demander.
Hé bien, une journée typique d’apprenti poète maudit commence, dès le saut du lit, par une mesure précise de sa chevelure ; il s’agit d’effectuer le suivi de son développement en épaisseur et en longueur. Ensuite, tout le monde à la douche, où l’on se shampouine vigoureusement à l’engrais capillaire Corsac & Garfunkel.
Vient alors le meilleur moment de la journée, le TP de contemplation du lointain ! On se retrouve en petits groupes au sommet de hautes calanques isolées, on se gèle les couilles, et on scrute le grand large, tour à tour, pour y chercher des pensées fortes et amères. Un des principaux challenges de cette activité, outre celui de trouver des pensées fortes et amères, est de bien fixer la ligne d’horizon, qui se perd souvent en confusion entre ciel et mer. Bien fixer la rambarde également, que les vents d’altitude ont tendance à faire chanceler violemment.
En milieu d’après-midi, après une courte sieste, devoir sur table : il nous est demandé de coucher sur papier les pensées fortes et amères obtenues plus tôt. On en roule alors de jolis et on laisse la nature s’exhaler. Puis, après un repas frugal, chacun participe à la traditionnelle séance photo, en prenant des poses originales avec guitare folk devant le soleil couchant. S’en suit un atelier pratique de coiffage au Vivel Out of bed devant le grand miroir, et au pieu !
Voilà. Maintenant vous pouvez imaginer à quel point je suis transformé, et vous savez plus exactement à quel genre de blog vous attendre.
Permettez-moi de remercier au passage l’ami qui a pris ce joli cliché de moi lors de la première semaine, dans le cadre de sa formation en photographie de poètes maudits.